L'accueil de "l'entreprise la plus attractive du Sud-Ouest" en 2010.
En 2010, Capgemini Sud était élue l’entreprise la plus attractive du Sud-Ouest. Son directeur, le fringant Walter Cappilati, était même honoré de ce titre dans la presse économique de la Ville rose. Une distinction quelque peu mise en relief par son propre bilan social.
L’année dernière, Capgemini Sud décrochait « la première place du palmarès employeur 2010 », relayée par la presse économique toulousaine, jamais avare envers des dirigeants pourvoyeurs de publicité. Le bilan social 2010 de la filiale cassoulet du géant de l’informatique n’est pourtant pas sans fausse note.
Walter Cappilati, le directeur exécutif aérospatial et défense de Capgemini Sud, et Jean-Claude Mouhat, responsable des ressources humaines, ne sont pas à une contradiction prêt. Les disparités existent bel et bien entre les 1 511 salariés comptabilisés au 31 décembre 2010 au sein de la filiale. Seuls 1 109 sont salariés permanents, ce qui veut dire qu’ils sont « titulaire(s) d’un contrat de travail à durée indéterminée à temps plein au 31.12 et inscrit à l’effectif pendant toute l’année. »
Parité, poils au nez !
La parité est l’un des gros points faibles de Capgemini Sud. On dénombre 1 080 hommes pour 431 femmes. La rémunération moyenne mensuelle est de 3 561€ pour ces messieurs et de 3 109€ pour ces dames. Une différence de 452€ par mois qui, cumulée sur l’année, est portée à 5 424€ en défaveur des femmes ! Dans la hiérarchie des rémunérations, les 10% des salaires les plus élevés sont 2,86 fois supérieurs aux 10% des salaires les moins élevés. Enfin, sur 135 promotions, 92 concernent la gent masculine et 43 pour leurs collègues féminins.
Côté départs, 171 personnes ont quitté l’entité dont 106 ont démissionné, la nature de leur démission n’étant pas inscrite. En 2010, il y a aussi eu 16 ruptures conventionnelles et 13 mutations individuelles.
A peine moins de stagiaires que de salariés
Si Capgemini Sud a consacré 4,90% de la masse salariale à la formation de ses salariés, elle a profité à plein des stagiaires. 1 091 ont été accueillis sur l’année, toute catégorie confondue (cadre, employé, technicien, agent de maîtrise). 1 091, c’est à peine moins que l’effectif permanent au sein de la société (1 109 personnes) ! Ces stagiaires ont-il été payés et à quelle hauteur ? Rien ne figure sur ces informations.
En 2011, Capgemini Sud compte recruter 400 personnes (230 personnes une fois retiré le turn-over et les embauches de stagiaires déjà présents dans l’entreprise). Les futurs embauchés savent déjà qu’ils ne seront pas dans « l’entreprise la plus attractive du Sud-Ouest ».
Derrière l'écran de la révolution sociale 
1 091, c’est plus que l’effectif permanent au sein de la société (1 109 personnes) ! Il n’y aurait pas un problème dans cette phrase ?
Effectivement ! Problème corrigé. Merci !
La proportion de stagiaires est sidérante !
« La rémunération moyenne mensuelle est de 3 561€ pour ces messieurs et de 3 109€ pour ces dames. »
Nets ? Bruts ? A temps de travail égal ?
Surtout ce que j’aime bien : « L’informatique ‘est-il pas a la base un métier ou il y a plus d’homme ? » Réponse : Oui…
Donc avant de crier au scandale, entre dans une école d’informatique et tu verra que sur 30 élèves, si il y a 5 femmes, c’est le bout du monde… Donc disparité ok, mais posez-vous les questions du pourquoi ….