La révolution sociale souhaite une bonne année 2011… au patronat !

En 2011, il faudra changer la mode vestimentaire des cadres informatique

2010 s’achève avec un bilan social lourd. On y trouve entre autre la poursuite de la dégradation des conditions de travail en entreprise (les suicides à France-Telecom en ont été le point d’orgue), les destructions d’emploi sous couvert de crise et l’envie gouvernementale d’une nouvelle fois « simplifier » le Code du Travail, ces acquis sociaux décrochés de haute lutte (cf. « Le PS refuse une nouvelle « simplification du Code du travail »). Mais, il y a aussi eu la mobilisation contre la réforme des retraites avec une série de manifestations exceptionnelles. Un terreau pour l’année qui s’ouvre…

La révolution sociale a apporté sa modeste contribution pour agiter le landerneau informatique. Le livre n’est maintenant plus ignoré par les dirigeants de SSII qui nient le phénomène social qu’ils ont pourtant institué depuis de nombreuses années dans leurs entreprises (cf. « Les patrons de SSII confirment les arguments de la révolution sociale »).

Sous couvert de modernité technologique, ils développent une idéologie digne du XIXème siècle dans le traitement de leurs salariés. Et ce dernier trimestre 2010, date de publication du livre, n’a été qu’un début. La médiatisation et les rencontres publiques vont se poursuivre en 2011 pour informer et engager le débat d’idée sur des actes illégaux (comme la mise en régie) et rétrogrades à l’encontre de tout progrès social.

Messieurs les dirigeants de SSII, nous suivrons de près vos faits et gestes et contrecarrerons votre propagande soviétique sur les « entreprises qui changent le monde », slogan du Syntec numérique, le Soviet Suprême du secteur informatique français. En résumé, chers patrons, la révolution sociale vous souhaite une très bonne année 2011 !

A propos Nicolas Séné

Nicolas Séné, journaliste indépendant spécialisé dans les questions sociales, a recueilli une foule de témoignages. Il démontre, exemples vécus à l’appui, comment les cadres des SSII sombrent d’année en année dans un marasme professionnel, moral et personnel de plus en plus profond. Un malaise nouveau, typique du capitalisme actuel, dont personne ne semble avoir encore pris la mesure.
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